Ma cinquante-cinquième lecture est un roman de Marguerite Duras :
Voici un extrait qui présente assez bien le livre : «Les barrages de la mère dans la plaine, c'était le grand malheur et la grande rigolade à la fois, ça dépendait des jours. C'était la grande rigolade du grand malheur. C'était terrible et c'était marrant. Ça dépendait de quel côté on se plaçait, du côté de la mer qui les avait fichus en l'air, ces barrages, d'un seul coup d'un seul, du côté des crabes qui en avaient fait des passoires, ou au contraire, du côté de ceux qui avaient mis six mois à les construire dans l'oubli total des méfaits pourtant certains de la mer et des crabes. Ce qui était étonnant c'était qu'ils avaient été deux cents à oublier ça en se mettant au travail.»
Personnellement j'ai eu du mal à accrocher à ce livre et j'ai du faire un effort pour le finir. Pourtant, c'est assez bien écrit, et même si l'auteur revient plusieurs fois sur les même évènements, c'est pour en mettre en lumières des aspects différents qui permettent de mieux comprendre les personnages et l'enchainement des actions. Car tout ce joue : les personnages -surtout la mère- sont pris dans un engrenage d'échecs, de déceptions et de d"illusions. La misère, l'injustice et la malchance semblent les accabler.
Et malgré tout cela, ou peut-être à cause de tout cela, de ce détachement dans l'écriture même, de cette distance, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, à me perdre dans l'illusion romanesque, je suis comme restée à la surface de ce livre sans pouvoir plonger dans l'histoire.
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